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| Sujet: L'amitié se forge d'elle même. [Meena & Sam] Mer 9 Oct - 22:00 | |
| L'amitié se forge d'elle même. Meena & Sam Le ciel s’était refroidi et ses couleurs rosies. Le couvre-feu approchait à grand pas, et tout le monde se précipitait vers les chalets. Mais moi je n’en avais rien à foutre. J’avais passé la journée la plus banale et ennuyeuse de toute la vie, allant de salle en salle, à écouter brailler des vieux. A trois reprises j’ai rêvé de partir en courant rejoindre ma liberté frivole. Jusqu’à ce qu’une fille se coupe accidentellement le doigt avec une feuille de papier. Débile. Tous les vampires de la classe sont soudainement affolés, moi inclus. Lorsque l’odeur a grimpé jusque dans mes narines, j’ai senti mon corps être pris de tremblements, ma tête surchauffer et mes pulsions prendre le dessus. Heureusement pour nous, les adultes ont pris le contrôle. Qui sait quel autre meurtre ignoble j’aurai pu commettre… Alors que le lycée se vidait, moi je fuyais mon lit et allais m’isoler dans les bois. Je dépassais des rangées d’arbres, baigné dans l’odeur de l’herbe humide et des chênes frais. Alors que j’estimais être enfin au calme, le calme le plus plat que j’eus pu connaître depuis des jours, je m’adossais à un vieil arbre malade, m’assis bien confortablement et sortis de ma poche tout ce qu’il me fallait pour me préparer le joint dont j’avais rêvé depuis 8h ce matin. J’émiettais mon gramme de weed sur ma feuille et le rouler avec précaution. Après l’avoir allumé, je me mis à inspirer toute cette merde avec un plaisir divin. Je fermais les yeux et laissais la drogue s’immiscer dans mes veines et détendre chacun de mes membres. Quelle ironie ! Le sang qui coulait en moi n’avait même plus lieu d'être. Il me faudrait une triple dose avant de finir défoncé. Mais qu’importe. C’était tellement bon ! J’entendis alors un bruit, de l’autre côté des bois. Des pas, saccadés, qui se dirigeaient vers moi. Au départ, j’eus peur de me retrouver face à cette autorité futile qui dirige ce lieu. Mais bien vite je fus rassuré. L’odeur de l’individu me vint d’un seul coup. Un parfum de fille. Le même que celui de celle qui s’était coupé aujourd’hui. C’est alors que je vis sa chevelure rousse étincelante se dessiner dans la noirceur de la forêt. |
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